Il pleut très abondamment depuis plusieurs semaines. Alors, peut-on encore parler de sècheresse? Sans m'être renseignée auprès d'instances compétentes, j'aurais eu tendance à dire "la secheresse, c'est de l'histoire ancienne". Vu les quantités d'eau que nous avons reçu sur la tête!
Et bien pourtant les nappes phréatiques sont toujours très déficitaires.
D'une part, les pluies qui permettent de reconstituer les nappes doivent tomber entre novembre et mars. Au delà, la végétation engloutie la majeure partie de l'eau qui tombe et avec les températures plus élevées qu'en hiver, il y a plus d'évaporation.
D'autre part, en terme quantitatif, le compte n'y est pas. Le bilan des précipitations depuis le 1er janvier 2012 est encore déficitaire. Il n'a quasiment pas plu en janvier, février (même s'il a fait très froid) et mars. A l'échelle nationale, le déficit pluviométrique atteint encore 45% aujourd'hui.
Depuis le 1er avril, il est tombé de 20 à 40 mm au niveau national, ce qui ne permet pas de rattrapper le retard accumulé depuis le début de l'automne.
90% des nappes phréatiques sont déficitaires en France malgré les pluies de ces derniers jours. Et les régions de l'ouest et du sud-ouest sont particulièrement touchées.
Les pluies abondantes ont eu un gros avantage néanmoins: les agriculteurs commencaient à puiser dans les nappes pour irriguer les cultures dès le mois de mars. Avec les fortes pluies, ces prélèvements ont cessé et la sècheresse agricole s'est résorbée.